PARCC West Africa

Renforcement des capacités au niveau national et régional

De nombreux ateliers de formation se sont déroulés tout au long de la durée du projet afin d'améliorer la compréhension de la manière dont le changement climatique pourrait avoir un impact sur la biodiversité et les aires protégées dans la région d'Afrique de l'Ouest.

  • Réunion régionale de lancement (Banjul, Gambie, mars 2011) : Outre le lancement du projet, une formation initiale a été proposée à la réunion concernant un certain nombre de sujets scientifiques, notamment sur les aires protégées et la Base de données mondiale sur les aires protégées (WDPA), la modélisation du climat régional et les informations climatiques régionales, l'adaptation au changement climatique et la modélisation des impacts du changement climatique sur la biodiversité, le rôle de la planification de la conservation dans l'évaluation et la réduction des impacts du changement climatique sur les aires protégées, et les aires protégées transfrontalières.

  • Réunions nationales de lancement et collecte de données (Ndjamena, Tchad ; Lomé, Togo ; Bamako, Mali ; Freetown, Sierra Léone ; Banjul, Gambie, décembre 2011) : Les réunions nationales de lancement tenues dans chacun des pays du projet ont également constitué une opportunité pour former un plus grand nombre de participants (issus du gouvernement, d'ONG et d'universités) sur des sujets associés au changement climatique et aux aires protégées.
  • Atelier régional de formation sur les informations climatiques en vue d'améliorer la résilience des aires protégées d'Afrique de l'Ouest (Freetown, Sierra Léone, avril 2012) : L'objectif de l'atelier consistait à proposer une formation aux représentants des services météorologiques des pays participants au projet, ainsi que d'autres pays d'Afrique de l'Ouest, sur les méthodes de base pour analyser les données climatiques, et à promouvoir l'importance de la météorologie et du climat pour la biodiversité. L'un des objectifs secondaires consistait à explorer les mécanismes et à identifier les meilleures pratiques pour que les services météorologiques de chaque pays améliorent leur communication avec les gestionnaires des aires protégées et les ministères liés à la faune sauvage, aux forêts et/ou à l'environnement.
  • Ateliers régionaux sur les risques d'extinction des espèces et la vulnérabilité au changement climatique (Lomé, Togo, juillet 2012) : L'objectif de l'atelier consistait à rassembler des spécialistes nationaux et internationaux des espèces pour différents taxons (reptiles, poissons d'eau douce et mammifères) afin d'évaluer leur vulnérabilité au changement climatique en se basant sur leurs traits biologiques (tel que décrit dans la section ci-dessus sur les Évaluations de la vulnérabilité basées sur les traits biologiques), ainsi que le risque d'extinction des reptiles (les autres taxons ayant déjà été évalués). La méthodologie a été enseignée aux participants qui ont, par la suite, évalué la vulnérabilité de 317 espèces de reptiles, 417 espèces de mammifères et 550 espèces de poissons d'eau douce.
  • Ateliers nationaux de formation sur les informations climatiques et la vulnérabilité des espèces au changement climatique (Freetown, Sierra Léone, et Banjul, Gambie, avril 2013 ; Lomé, Togo, novembre 2013) : L'objectif principal de ces ateliers consistait à renforcer les capacités quant aux manières de mieux faire le lien entre d'une part le climat et la variabilité climatique, et d'autre part la santé de certaines populations particulières d'espèces. Les objectifs spécifiques consistaient à apporter aux participants une meilleure compréhension des résultats découlant des modèles climatiques et des évaluations de la vulnérabilité des espèces dans leur pays, ainsi que la capacité de les diffuser; à améliorer la capacité à identifier des actions pour l'adaptation, qui soient appropriées et spécifiques aux espèces, et à peser le pour et le contre, ainsi qu'à évaluer les obstacles éventuels à leur mise en oeuvre ; et à apprendre aux participants à développer des évaluations des risques qui contiennent des détails sur les espèces vulnérables sélectionnées et sur les traits biologiques qui leur sont associés, sur les variables climatiques d'importance, et sur les réponses possibles en termes d'adaptation. Atelier régional de formation sur l'évaluation de la vulnérabilité de la biodiversité et des aires protégées aux impacts du changement climatique (Ouagadougou, Burkina Faso, juillet 2013) : L'objectif principal de l'atelier consistait à renforcer les capacités concernant (i) La compréhension des impacts du changement climatique sur la biodiversité et les AP, (ii) La réalisation d'évaluations de la vulnérabilité et l'interprétation des résultats découlant des modèles de distribution des espèces ; et (iii) La planification et la mise en oeuvre d'actions pour l'adaptation. Atelier régional de formation sur la planification systématique de la conservation (Accra, Ghana, juillet 2014) : L'objectif principal de l'atelier consistait à renforcer les capacités concernant la planification systématique de la conservation, l'analyse des lacunes et l'identification de zones prioritaires pour la conservation. L'atelier a abordé la question suivante : Où les pays doivent-ils envisager de créer de nouvelles AP face au changement climatique et compte tenu des engagements au niveau mondial, afin d'atteindre une couverture terrestre de 17 % ? Cette question a impliqué d'examiner les questions suivantes : (i) Que protègent les systèmes d'AP existantes et quelles espèces ont actuellement disparu et/ou disparaîtront potentiellement dans le futur en raison du changement climatique ?, et (ii) Quelle est la meilleure manière de combler ces lacunes en matière de protection ? Afin de garantir la pertinence des systèmes de planification nationale de la conservation développés par le projet, la formation a également abordé les thèmes suivants : les principes de l'approche de la planification systématique de la conservation pour identifier où installer de nouvelles AP ; la théorie de l'analyse des lacunes et la manière d'établir des objectifs appropriés en matière de conservation ; l'utilisation des logiciels CLUZ et Marxan pour identifier les zones prioritaires ; et l'élaboration d'un plan de collecte des données pour garantir la collecte d'informations pertinentes à inclure dans les systèmes nationaux.
  • Ateliers nationaux de formation sur la planification systématique de la conservation (Banjul, Gambie, février 2015 ; Lomé, Togo, mars 2015) : L'objectif principal des ateliers consistait à concevoir des systèmes nationaux de planification systématique de la conservation pour chacun des cinq pays du projet. Les buts spécifiques pour les participants étaient : (i) de comprendre les principes de la planification systématique de la conservation ; (ii) d'acquérir des connaissances de base sur la manière de réaliser une analyse des lacunes, d'établir des objectifs en matière de protection, et d'utiliser les logiciels Q-GIS, CLUZ et Marxan ; et (iii) de créer des systèmes nationaux préliminaires de planification systématique de la conservation à affiner ultérieurement en fonction des apports des participants (voir les résultats finaux présentés dans la section ci-dessus).

Toutes les références relatives aux formations proposées tout au long du projet se trouvent dans le manuel de formation du projet. Le manuel est disponible en anglais et en français, et est divisé en six modules : 1. Les aires protégées et la WDPA ; 2. Scénarios et données climatiques ; 3. La Liste rouge des espèces menacées de l'UICN ; 4. Traits de vulnérabilité des espèces ; 5. Modélisation de la distribution des espèces ; et 6. Planification de la conservation.